Voici quelques vidéos réalisées ces 2 derniers week-ends lors des séances Ecole de Voile et Voile Loisir.
L’entrainement Laser
Premier contact avec un quillard F15 par 2 de nos nouveaux membres débutants
Base nautique de l’Ile de Monsieur : en ce mercredi 1er mai, la météo était avec nous. Un temps clair et ensoleillé pour la plupart de la journée et un petit vent de nord-ouest de 2 à 5 nœuds avec de petites rafales. On y ajoutera un parcours mouillé par notre moniteur Xavier Laignel (entre le Pont de Sèvres et la base nautique) qui assurait également la sécurité.
Et la présence d’une présidente de comité de course en la personne de Marie Thérèse Lannuzel Jourdas, arbitre régionale de la FF Voile, vice-présidente du Cercle de Voile de Paris, un véritable honneur pour nous. (Le CVP est l’un des deux plus anciens clubs de voile en France). Nous la remercions ici notamment pour sa disponibilité et sa pédagogie lors des briefings (explications des règles de départ (fanions, signaux sonores … etc. et des règles de course).
L’organisation en amont avait été assurée par Jacques Lafon tandis que Jean-François Wagner gérait sur place l’organisation, le comité de course et la sécurité. On notera que Jean-François Pesle occupait la fonction de pointeur et assistant de l’arbitre.
Pour cette régate départementale Intersérie Dériveur (IND) de grade 5B, six courses ont été organisées, trois le matin et trois l’après-midi. Le classement était effectué au temps compensé sur les 5 meilleures courses pour chaque concurrent.
On notera que le premier, Nicolas Chelius (C.N. Viry Chatillon) est un ancien du club. La concurrente classée deuxième, Alice Bigot (CVSQ), également une ancienne du club a couru le week-end juste avant, le spi Ouest France en J80 avec son équipage entièrement féminin. Ces deux concurrents ont placé la barre très haut. On remarquera également la bonne performance de Gauthier de Saint Cyr (Nautique-Sèvres), le plus jeune et en radial. Tout ceci dans une excellente ambiance : un super souvenir pour tous, tant au niveau des concurrents que de l’arbitrage et de l’encadrement.
Le 2 avril dernier, la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme visait à mieux informer le grand public sur les réalités de ce trouble du développement. L’autisme est une réalité très présente dans la mesure où ce type de handicap touche 1 personne sur 150 dans le monde. Une des difficultés rencontrée par les parents d’enfants présentant des troubles de ce type réside dans l’établissement du diagnostic et la mise en place d’une prise en charge efficace. A ce titre, les psychomotriciens adressent aux enfants et aux familles un message de soutien, en espérant que la mobilisation voulue pour cette journée mondiale puisse contribuer à sensibiliser un maximum d’acteurs autour de cette cause.
Mission accomplie pour les six stagiaires qui s’étaient inscrit à notre stage de construction bois. En lançant ce stage, notre objectif était de répondre aux multiples questions de nos visiteurs lors des journées Portes Ouvertes de notre chantier naval : comment construire un bateau, avec quels outils, quelles essences de bois, qu’appelle-t-on construction moderne avec les résines époxy, est-ce accessible à un bricoleur… ? Et cerise sur la gâteau, nos six stagiaires sont repartis de Sèvres avec leur bateau (en l’occurrence quatre dériveurs et deux annexes) sous le bras.
Nous avions choisi de construire le Galup 2,80 m (présenté dans le numéro de mai 2018 du Chasse-Marée) dont il existe désormais 18 exemplaires en France. C’est un bateau dessiné par Philippe Saint-Arroman, concepteur d’embarcations en bois moderne que nous remercions ici. Selon l’armement choisi, c’est un petit bateau qui fera une annexe légère, à l’aviron ou à la godille, sera utilisée pour pêcher en eau douce, mais fera également un petit voilier étonnant de vivacité, idéal pour l’apprentissage. Côté transport, inutile de tracter une remorque, le Galup 2,80 prendra place dans votre coffre si vous possédez un petit utilitaire, ou sur des barres de toit si vous roulez en berline.
Parlons construction maintenant. C’est un bateau facile à construire pour un amateur (il n’est pas nécessaire de scarfer les plaques de contre-plaqué) léger (poids du Galup 23 kg) et qui a l’avantage de passer en revue toutes les méthodes et techniques modernes de construction bois.
C’est ainsi que, dans notre atelier chauffé (l’époxy nous impose une température minimum de 18°) nous avons commencé par le rappel des consignes de sécurité (les machines, les gants pour travailler l’époxy.. .) la lecture des plans, par l’acquisition pas toujours évidente pour un néophyte du vocabulaire du charpentier de marine avant de passer aux tracés vraie grandeur. En parallèle, les apprentis constructeurs ont monté leur chantier de construction qui garantit la qualité de construction de la coque.
Attention à bien reporter les mesures sur les montants, à bien respecter les angles. Sinon, c’est la garantie de surprises lors de l’assemblage des divers éléments. Puis c’est la séquence de la découpe à la scie sauteuse car nous avons bien peu de lignes droites : d’abord la sole de 8 mm d’épaisseur (le fond du bateau), puis les bordés de 5 mm d’épaisseur (les côtés), le tableau arrière. Première étape de l’apprentissage de l’époxy : l’imprégnation des pièces découpées qui garantit la protection du contre-plaqué, sa résistance à l’humidité et protégera les pièces des chocs et rayures tout au long de la construction.
Et c’est le montage dans le chantier de construction. Si tout va bien, la sole prend la courbure imposée par le chantier de montage et les bordés se terminent pile-poil sur l’étrave. Bref, les liaisons entre les pièces sont parfaites et consolidées par des petites vis que l’on n’oubliera pas d’enlever une fois les pièces collées entre-elles. En parallèle, les stagiaires ont réalisé le puits de dérive. Attention à ne pas mettre les serre-joints n’importe où. Le contre-plaqué est un matériau flexible et on a parfois la désagréable surprise de constater que la dérive réalisée avec deux épaisseurs de contre-plaqué de 8 mm ne passe plus dans le puits de dérive. Un peu plus de ponçage pour notre stagiaire étourdi.
On peut alors passer aux étapes 2 et 3 de l’utilisation des résines époxy. Première surprise des stagiaires : la préparation de la résine époxy fait appel à une grande rigueur et l’on travaille avec une balance de cuisine au gramme près. En l’occurrence, pour la résine que nous avions choisie : 30 gr de durcisseur pour 100 gr de résine. Il faut bien mélanger ensuite et laisser reposer quelques minutes. Attention à ne pas réaliser de trop grandes quantités et à ne pas utiliser de récipients trop profonds, le mélange ayant parfois tendance à polymériser trop vite et à dégager de la chaleur. Donc travailler de petites quantités pour éviter tout gaspillage et ne pas oublier de nettoyer les pinceaux à l’acétone.
Ces règles assimilées, on peut passer à la jonction bordé/ sole. Tout d’abord, la réalisation de joints congés sur les liaisons avec de la résine chargée de farine de bois. La mise en forme du joint-congé fait l’objet d’un petit apprentissage où chacun trouve son outil adapté : petite cuillère, bâton d’esquimau, abaisse-langue… Ensuite, l’étape 3 de l’époxy consiste en la stratification : on va venir déposer un textile tissé en fibres de verre d’environ 10 cm de large sur les liaisons. On enlève vos petites vis de jonction, puis l’on dépose une résine très fluide en tapotant avec un pinceau. Une fois la résine déposée, le textile disparaît pour laisser la place à un joint transparent. S’il reste des points blancs, des poches d’air, des plis, vous avez mal fait votre travail et il faut revenir en arrière.
Autre étape, la rigidification de la coque avec la pose des membrures et la pose des listons. Pour ces derniers, nous avions choisi un joli bois rouge, du Sipo. Mais avant de les poser, les stagiaires ont appris à réaliser des scarfs pour atteindre la longueur demandée. Là encore, étonnement des apprentis-constructeurs, car le bois imprégné de résine et aidé petit à petit par de nombreux serre-joints épouse parfaitement les courbes de notre Gallup.
Restera alors à monter les bancs, à y insérer des blocs de polystyrène à structure fermée pour garantir les volumes de flottabilité, poser les ventrières, construire dérive, gouvernail, barre…
Nos stagiaires n’ignorent désormais plus rien de la construction bois moderne. Nous souhaitons désormais de nombreux moments de bonheur à Carole, Michèle, Antoine, Olivier, Thomas et Pierre-Jean dans leurs Galup 2,80 : que les vents leur soient favorables !
Une centaine de personnes s’étaient donné rendez-vous au club-house de la base nautique de l’ile de Monsieur samedi 12 janvier pour accueillir Stéphane Le Diraison. L’occasion de rencontrer les adhérents de Nautique-Sèvres et revenir sur les courses passées « Je suis très fier d’être ici avec vous » avouait en préambule Stéphane avant de revenir en détail sur la course du Rhum 2018 où il a terminé au huitième rang des Imoca.
Il a notamment décrit les trois dépressions qui ont touché les navigateurs au début de la course : La première avec des vents de force 7 à 8, la deuxième à l’approche du Cap Finistère où il a fallu faire face à 6 m de houle au près et la troisième qu’il a fallu affronter de face. « J’étais alors en 6° position mais il m’a fallu réparer un caisson de ballast fissuré et surtout j’ai perdu une voile. Celle-ci d’un poids de 80 kg, sanglée sur le pont a été arrachée par les embruns et cela a changé toute ma course. En effet, c’était la voile de l’alizé. J’ai dû pour le reste de la course effectuer des décalages pour avoir plus de vent ». Il revient également sur le tour de l’île alors qu’il n’avait pas dormi depuis 36 h : « Il faut constamment chercher ses limites sans se dépasser ».
Stéphane a développé pour nous la gestion du sommeil (le corps est fascinant et l’on peut aller très loin dans la gestion des ressources), l’endurance (un changement de voile demande 45 minutes d’effort, un empannage 30 à 45 min), le temps libre à bord (il faut lire un peu pour se reposer l’esprit) et a répondu aux questions des passionnés. Notamment sur le démâtage de son bateau au large de la Tasmanie lors du dernier Vendée Globe : « La voile est un sport mécanique et en 2016, même si nous n’avions pas un budget considérable, nous avions tout changé. C’est une poulie qui avait une capacité de 15 t qui a cédé, à cause d’un défaut d’anodisation qui a occasionné un départ de fissure. Juste avant le démâtage, j’avais eu un départ à l’abattée avec le mât dans l’eau et 3 heures 30 d’efforts pour remettre le bateau droit. Il y a eu un choc entre la bôme et la poulie, choc que je n’ai pas vu ». Et lors du dernier coup de vent fort, la poulie a cassé et le mât a flambé. Dans ces cas-là, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi. « Je suis d’abord rentré dans la cabine pour prévenir, sécuriser la situation en passant la combinaison de survie et pratiquer une méditation, respirer à fond avant d’entreprendre toute action. Il fallait tirer le bilan, tout dégager (il faudra 24 heures de travail) en faisant particulièrement attention avec les filières arrachées, le bateau et travers par rapport à la lame, dans un vent de force 8…. J’ai réussi à récupérer la bôme qui mesure 8,80 m et pèse 75 kg, ce qui avec la voile doit avoisiner les 100 kg. « C’est l’instinct de survie qui vous pousse à établir un gréement de fortune alors que vous êtes près de la limite des glaces ». Il faut monter ce tube à la verticale se souvient Stéphane alors qu’ « au même moment, la communication du Vendée Globe voulait que je réponde à une interview en direct. Et puis c’est le moment d’euphorie lorsque vous arrivez à monter le tourmentin et reprendre le contrôle du bateau ».
Un discours de passionné qui a particulièrement touché les nombreux voileux présents dans la salle. Stéphane le Diraison est également revenu sur ses premiers pas dans la voile lorsque adolescent, son père pour le responsabiliser, lui a acheté une coque de bateau échouée dans une vasière. « il y avait un trou énorme dans la coque et mon père m’a dit : c’est ton bateau et je vais t’apprendre à le réparer. Stéphane se rappelle alors avec quelle émotion et quel plaisir il a alors appris à naviguer du côté de Houat, Heidic et Belle ïle. « Il faut croire en ses rêves et se donner les moyens de les réaliser » souligne t’il.
Enfin, Stéphane a évoqué les futurs rendez-vous avec la Transat Jacques Vabre en Octobre 2019 et le Vendée Globe 2020. Pour cette dernière course qui accueillera 30 bateaux, il faut pouvoir se qualifier et un programme de 7 courses a été mis sur pied. Stéphane a participé aux deux premières qu’il a terminé à un bon rang : « Je suis désormais qualifié à 99% pour le prochain Vendée Globe. Lorsqu’il en parle, Stéphane a toujours des étoiles dans les yeux et il a su nous faire partager cette passion. Merci Stéphane !
Voici quelques vidéos réalisées ces 2 derniers week-ends lors des séances Ecole de Voile et Voile Loisir.
L’entrainement Laser
Premier contact avec un quillard F15 par 2 de nos nouveaux membres débutants