Durant notre Assemblée Générale en février dernier, notre adhérent Stéphane Le Diraison a évoqué les importantes modifications effectuée sur son Imoca chez Multiplast à Vannes. Avant le confinement général, « Voiles et Voiliers »  a visité le chantier et réalisé une vidéo dans laquelle Stéphane dévoile les travaux effectués sur Time for Océans.

Il faut savoir que ce plan Finot-Conq a été mis à l’eau en 2007 pour Alex Thomson a été le premier Imoca ayant dépassé les 500 miles en 24h, ce qui, même aujourd’hui, reste une bonne performance. Ce bateau qui avait terminé  2e de la Barcelona World Race en 2007 connaitra ensuite des fortunes diverses (abordage par un chalutier aux Sables d’Olonne,  délaminage de coque) avant d’être repris par Stéphane en 2015. Rebaptisé Compagnie du Lit- Ville de Boulogne-Billancourt, ce bateau démâtera et rejoindra Melbourne sous gréement de fortune lors du Vendée Globe 2016-2017.

Stephane Le Diraison a bord de l Imoca Time For Oceans en entrainement pour la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018 – Belle Ile le 20/09/2018

Depuis, Stéphane l’a renommé Time for Oceans et a participé à de nombreuses courses dont nous avons rendu compte sur ce site. C’est ainsi qu’assisté de François Guiffant, Stéphane a participé en 2019 aux courses en duo Rolex Fastnet Race et la transat Jacques Vabre (Le Havre-Salvador de Bahia au Brésil). Les résultats obtenus ont permis un bon classement (9e) au championnat Imoca pour la période 2018 -2021 et garantissent une inscription pour le prochain Vendée Globe. Deuxièmement, ces participations ont permis à notre équipage de revenir avec plusieurs idées concrètes pour faire évoluer le bateau.

Parmi celles-ci l’adaptation de foils qui vont donner beaucoup plus de puissance au bateau. Ces appendices ont été récupérés sur un bateau de génération 2016, ce qui veut dire comme l’explique Stéphane que le bateau ainsi modifié ne va pas voler mais devrait permettre de gagner 5 jours sur la durée du Vendée Globe sans bouleverser les calculs de structure effectués à l’origine pour ce bateau. « On se rapproche de l’objectif des 80 jours, symbolique du trophée Jules Verne » précise Stéphane.

Premier bon point : le bateau a été très bien construit et la base et très saine. Cela dit, les architectes qui ont dessiné ce bateau étaient loin d’imaginer que l’on allait y adapter des foils. D’où des travaux très importants que vous pouvez voir dans la vidéo proposée par « Voiles et Voiliers ». Il a fallu modifier toutes les zones sur la coque où les puits des foils sont implantés, modifier les ballasts (ce qui va permettre de gagner du poids), les safrans et les roofs qui offraient peu de protection (Un seul et unique roof sera mis en place où Stéphane pourra se tenir debout). Les opérateurs du chantier ont dû couper 1/3 de la surface du pont, refaire un outillage, s’attaquer à l’ergonomie, rétrécir la taille de l’espace de manœuvre pour éviter les blessures et favoriser l’efficacité, installer un radôme en fibre de lin  » conclut Stéphane.

L'article paru sur Voiles et Voiliers