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- Écrit par : Michel Defaux
Ce sont plus de 200 personnes qui auront participé cette année aux 10 ans d’HANDINAV ce samedi 11 juin 2016. La fête a été joyeuse et tout avait été prévu, même la danse du soleil !…
TOUT… sauf !… la crue de la Seine qui a donné des sueurs froides aux organisateurs. Des troncs d’arbres passaient sur l’eau à la vitesse d’un TGV. Il n’était évidemment pas question de naviguer dans ces conditions.
Les organisateurs ont donc sorti le « plan B » qui a permis à tous les participants de bien s’amuser
Malheureusement, la fête prévue le lendemain avec l’AQBB (Association des quais de Boulogne-Billancourt) a du être annulée, malgré le travail de préparation qui avait été effectué.
Les bénévoles de NAUTIQUE SEVRES, la SNSM (venue en force), l’ADASP, l’ACBB Kayak, les scouts et évidemment nos fidèles amis et sponsors d’AXA sont venus nous prêter main forte pour que cette journée soit une réussite. Cette année, les foyers de Boulogne, Sèvres et Meudon ont été rejoints par une résidence Sévrienne pour personnes âgées.
Les occupations ont été nombreuses :
– Ateliers de matelotage
– Visite du chantier naval « où naissent les bateaux »
– Exposition des bateaux restaurés par NAUTIQUE SEVRES
– Dégustation d’une délicieuse Paella proposée par l’ADASP
– Démonstrations d’esquimautage par l’ACBB Kayak
– Démonstrations de sauvetage par la SNSM
Et surtout le témoignage de Dorine BOURNETON, notre invitée d’honneur de cette journée, qui nous a émerveillés par sa gentillesse et son incroyable volonté qui lui a permis d’accomplir des prouesses que bien des valides n’oseraient espérer réaliser.
Dorine est en effet la seule femme handicapée à faire de la voltige aérienne. Victime, à l’âge de 16 ans d’un accident d’avion dont elle s’est retrouvée la seule rescapée, elle a décidé de conjurer le sort et surmonter le handicap qui lui a fait perdre l’usage de ses jambes. Elle effectue des présentations de voltige au salon du Bourget et dans d’autres meetings aériens comme la Ferté Alais
Dorine aura été le soleil de cette journée et nous aura regonflés à bloc !…Bravo Dorine
Nous nous devons également de remercier les élus qui nous ont soutenus :
– Pierre Deniziot de la Mairie de Boulogne
– Valérie Martel de la Mairie de Sèvres représentant Mme Pascale Parpex qui nous avait envoyé un gentil message, sans oublier Eric Bachoffer qui nous a grandement aidé dans la logistique de cette journée
Nous avons conclu en lançant un message de soutien à notre champion, Stéphane le Diraison, qui va s’élancer pour le Vendée Globe Challenge mais nous en reparlerons
D’ici là, Bonnes vacances à tous
Véronique et Bertrand
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- Écrit par : Michel Defaux
Seil, Gallup, Skerry Raid, Aloes 18, Mousse….Venez construire ou rénover votre bateau bois à Paris ! Si vous poussez la porte du chantier de Nautique-Sèvres où vous êtes tous les bienvenus, vous y découvrirez les unités suivantes en construction ou en rénovation. Que cela ne vous empêche pas de vous inscrire sur la liste d’attente, car certains de ces bateaux vont bientôt faire connaissance avec l’élément liquide.
En commençant par les bateaux ayant maintenant le plus d’ancienneté sur le chantier, vous pourrez voir:
Le runabout de François (rénovation) présenté au Salon Nautic 2015 de Paris a été dessiné par Donald Healey, surtout connu comme le charismatique patron de la marque automobile Austin-Healey. Sa passion pour le ski nautique (qu’il pratiquait avec Stirling Moss) l’avait amené à fonder « Healey Marine Ltd. » en 1956. Il a ainsi produit quelques 1.750 bateaux durant les 6 années de production, avec 6 modèles : Healey Skimaster, Healey 55, Healey 75, Healey Corvette, Healey 707 & Healey Sprite. Ce bateau-ci est issue de la 1ère édition du modèle « 55 » (équipé à l’origine d’un moteur Austin de 55cv). La coque a été mise à nue et décapée, avant d’être traitée à l’époxy (avec 6 couches d’imprégnation). Une fois apprêtée, l’étape suivante consiste à reconstruire l’habillage, lui-aussi totalement supprimé pour être refait à neuf : les plats bords et les listons sont taillés dans du Sipo tandis que le pontage est constitué de contre-plaqué de qualité marine. La dernière étape consiste à poser le moteur Peugeot 403 essence 8cv, marinisé et préparé par Constantin.
L’Aile de Yan (construction) est un quillard monotype créé comme le Requin par les chantiers finlandais Abö dont 60 exemplaires furent importés en 1936 par le Cercle Nautique de Chatou, CNC devenu ensuite Yacht Club de France. L’objectif était « la régate en temps réel sur un bateau moins sportif qu’un dériveur » d’où quelques modifications comme l’augmentation substantielle de son plan de voilure pour l’adapter aux plans d’eau intérieurs. La finesse et l’équilibre de sa carène en font un bateau rapide et marin dont le confort et la sécurité apportés par les 200 kg de lest sont appréciés en promenade comme en régate. Longueur hors tout 7,10 m, bau maximum 1,58 m, poids de la coque 450 kg minimum. Yan a procédé au montage du chantier et à l’alignement des couples, une étape minutieuse, longue et difficile mais qui conditionne la qualité de la forme de la coque ( A noter que cette construction a fait l’objet d’un article dans le Chasse-Marée de Septembre 2015). Il a terminé la pose des bordés en contre-plaqué marine avant de retourner la coque pour la finition des aménagements intérieurs et la réalisation du pont en petites lattes.
Le dériveur Mousse de Renan (rénovation) – Ce dériveur dessiné par Eugène Cornu date de 1953. C’est le 132° des quelques 4 500 unités construites entre 1952 et le milieu des années 60. Pour sa voilure, il dispose d’un jeu de voiles neuves réalisées par l’atelier Chevalier (La Frette sur Seine) et d’un foc jaune d’époque numéroté 132 rénové. Acheté à Royan en 2006, il est restauré avec la décoration typique de son époque. Le pont, les intérieurs, le mât, la dérive centrale, le safran ont été complètement refaits et Renan n’a plus qu’à poncer et repeindre la coque.
Le Corsaire (rénovation) de Bastien est un petit croiseur monotype. C’est en 1953 que Jean-Jacques Herbulot, architecte et navigateur, le dessine pour la célèbre école de voile des Glénans. ..60 ans plus tard il est, en France, le bateau habitable le plus construit. Bateau phénomène de 5,50m, il se décline en contre-plaqué et polyester et peut être construit par un amateur. La restauration de ce Corsaire en contre-plaqué a démarré à Sèvres il y a maintenant 2 ans. Bastien a commencé par la rénovation de la quille, a refait la saumon de quille, a posé le lest et procédé aux aménagements intérieurs. Il vient de réussir son pari car l’objectif était de naviguer aux congés annuels 2017. Le Corsaire est de retour dans nos ateliers pour d’ultimes modifications et améliorations. Félicitations Bastien !
Le Canoë Chauvière (rénovation) Ce canoë mesure 5 m de long pour 0,90 m de large et date vraisemblablement des années 1930. Il porte encore à l’avant et à l’arrière les plaques du constructeur Chauvière. (Son N° de référence constructeur est le 7621) Qualifié de « grand luxe » dans le catalogue des Ets Chauvière qui les construisaient à Vitry-sur-Seine, ce canoë en acajou sur membrures de frêne était équipé d’un gouvernail, de dérives et d’un mât qui portait une voile de surface 2,50 m2. Dans son argumentaire, l’entreprise explique que « la construction en grande série permet un calibrage rigoureux des clins assurant une parfaite étanchéité ».
Si l’on considère que cette embarcation va fêter ses 85 ans, on ne peut que louer la grande qualité de la construction Chauvière. Ce canoë a peu souffert dans son stockage au sec pendant plusieurs années. Pas de membrures à changer, peu d’écarts entre les différents clins… Les anciens savaient construire.
Le gros du travail consiste à gratter tous les anciens vernis qui forment des gouttelettes noirâtres surtout à l’intérieur entre les membrures et également sur celles-ci. La même opération devra être réalisée sur l’extérieur de la coque. Après un passage au xylophène (de petites trous de vers sont visibles sur le dessous) et un rebouchage des petites fentes sur la partie avant, ce sera le moment de passer les 7 ou 8 couches de vernis pour lui redonner son prestige d’antant.
Un deuxième canoë Chauvière a débuté sa rénovation à Sèvres. Il est en moins bon état que le précédent avec de nombreuses membrures à changer et les vernis à refaire.
Parmi les autres bateaux en construction, le Seil 18 a été baptisé (Stella di Mare) …
… et le Gallup a été choisi pour le stage de construction de bateaux.
L’Aloes 18 de Lionel : ce petit dériveur transportable de 5,50 m de long doté d’un petit roof avec un lest liquide pour pratiquer la ballade en famille sera construit de A à Z en contre-plaqué marine époxy.
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Pour fêter la Journée du Patrimoine, Nautique-Sèvres avait mis à l’eau le bateau à vapeur de Thierry. Baptisé Midship, c’est une chaloupe d’origine anglaise, achetée à l’état d’épave sur Ebay, puis restaurée et équipée avec une machine à vapeur Stuart 6A et une chaudière à tube d’eau de type Blackstaff.
Merci encore à Thierry et son équipage qui ont proposé à tous les passionnés de naviguer sur la Seine pendant tout le week-end. Pour la petite histoire, on rappellera que la sortie d’un bateau à vapeur nécessite pas loin d’une demi-journée de travail pour nettoyer (notamment enlever les cendres, l’huile de graissage et l’eau) et remettre le bateau en ordre.
On rappellera que ce bateau à vapeur a été lancé au Minihic sur Rance en juillet 2010 et labellisé Bateau d’Intérêt Patrimonial par la Fondation du Patrimoine Maritime et Fluvial en juin 2011.
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- Écrit par : Michel Defaux
La section Aviron vénitien de Nautique Sèvres a été chargée d’organiser la rencontre annuelle du Comité International de l’aviron à la vénitienne (VogaVeneta). Nous avons voulu que les participants repartent avec un souvenir digne de notre capitale : c’est ainsi que nous avons organisé le premier tour de Paris par la Seine et les canaux. C’est une première: jamais cette circumnavigation n’avait été faite à l’aviron.
Le projet, qui s’est déroulé les 18/19/20 septembre 2015 a consisté en:
– Une réunion de délégations européennes venant de Venise, Oxford, Brunschweig, Hambourg, Amsterdam, Nantes et Paris.
– Le rassemblement s’est fait au Parc Nautique de l’Ile de Monsieur à Sèvres, dans les locaux de Nautique Sèvres
– L’idée proposée est de réaliser un périple qui n’avait jamais été réalisé à l’aviron: Faire le tour de Paris par la Seine et les canaux .
Nautique Sèvres nous a permis d’avoir la présence de deux bateaux à vapeur et d’un hors-bord, qui ont assuré la sécurité, en complétant le côté spectaculaire de notre expédition.
Pour raconter fidèlement un événement un peu complexe à monter comme celui-ci il faudrait relater les durs labeurs entrepris dès janvier. Je vous en fais grâce. Il faut juste savoir qu’en dehors du recrutement (facile) de participants il a fallu obtenir pas moins de 6 autorisations administratives, et un récépissé… Exercice où les muscles du sportif ne servent à rien. Pour finir, le dossier était bouclé juste à temps et nous pouvions confirmer le projet avant la fin des vacances.
Nous étions finalement:
– 5 rameurs d’Oxford, avec un sandolo,
– 6 rameurs allemands de plusieurs clubs dont Frankfort et Brunschweig avec deux sandoli,
– 2 rameurs de Venise,
– 2 rameurs d’Amsterdam,
– 5 rameurs de Nantes (Sucé sur Erdre) avec une gondole,
– un rameur de Joinville avec une mascarette,
et nos rameurs Parisiens avec une gondole et deux sandoli.
De plus nous avions deux vapeurs: « Midship » de Nautique Sèvres et « Woodbine » venu de Poitiers.
Arrivés Jeudi, les participants ont été accueillis par les membres de VVP. Les véhicules et les bateaux ont été stockés pour la nuit sur les terrains du Parc Nautique (merci Eric!), et les passagers conduits à leurs logements. Un premier dîner a réuni ceux qui étaient à portée de voix au bon moment, car nous sommes tous bons amis et les occasions de rencontres sont toujours festives.
Vendredi 18/09/2015 matin, à partir de 8h mise à l’eau des bateaux. Il y a foule sur le quai et le plan incliné comme la potence de mise à l’eau sont sollicités à plein rendement.
Merci à M Fusina, le maire adjoint aux sports venu nous encourager.
10h, départ prévu vers l’écluse de Suresnes. Nous prenons d’emblée une demi-heure de retard, les organisateurs n’ayant pas compté le temps de chauffe des chaudières des vapeurs.
Suresnes: Il faut attendre son tour pour passer. Une nouvelle demi-heure non prévue. La gigantesque écluse de Suresnes nous héberge sans difficulté. Merci à Voies Navigables de France (VNF) et à nos voisins de l’écluse.
Il fait bon, mais il y a du vent. Nous défilons dans le joli bras mort de Neuilly, sous les guinguettes et devant les luxueuses péniches habitées de ce lieu d’amarrage recherché.
Cette première navigation est l’occasion de voir l’étonnante efficacité de l’équipage hollandais: Deux athlètes longilignes et souples. La spectaculaire Tirza au style parfait conduit sa gondole en tête de la flottille.
C’est aussi la première confrontation du sandolo que nous avons construit au chantier du club avec d’autres: eh bien il se comporte très bien !
Au cas où le public (pour le moment surtout les habitants des péniches habitables) ne lèverait pas les yeux vers nous, Thierry (le skipper de Midship) fait donner du sifflet à vapeur de sa belle machine.
13h: écluse de St Denis. Nouvelle attente. Il faut s’habituer au rythme particulier de la batellerie. Nous mettons le temps à profit pour acheter du ravitaillement (frites et mouton pour tous). Ce qui se passe aussi, c’est (comme prévu) que le ciel nous expédie une drache carabinée.
Une charmante petite maison d’éclusier nous annonce le numéro de l’écluse: 7! Nous avons donc 7 écluses devant nous avant l’étape du soir. Nous remontons par courts biefs au travers de cette banlieue industrielle. Devant le Grand Stade notre attente sera encore bien longue. Un journaliste de TF1 en profite pour nous filmer: Nous aurons ainsi un passage court mais très humoristique sur « 50 mn inside » de TF1 à 18h30 samedi, un moment de bonne écoute.
Vers 17h nous passons la dernière, spectaculaire écluse. Un dénivelé de 10m !!
Et nous voilà sur le bassin de La Villette, juste à temps pour l’apéritif qui nous attend à la brasserie « Le Corso ». Nous venons de faire 26km! Le punch sera le bienvenu. Nous recevons une journaliste du « Parisien »: le spectacle des gondoles sur le bassin est une attraction! Nous laisserons nos bateaux dans le port, aux bons soins de l’excellent Raoul.
Certains dînent sur place, les autres vont prendre un bain chaud bien mérité.
Samedi 11h L’heure du rendez-vous. Sommes-nous tous sur nos bateaux? Il va falloir passer l’écluse à midi, mais… Mais il est presque impossible de faire respecter un horaire à un groupe. Nous partons avec notre demi-heure de retard coutumière.
Sept écluses encore, cette fois sur le charmant canal St Martin, sous les platanes et avec une foule bon enfant, enchantée du spectacle. Nous aurons le temps de donner l’assaut aux pâtisseries, abondantes sur ce parcours dans le Paris profond.
La dernière écluse donne dans le gouffre impressionnant du tunnel dans lequel on a enfermé l’Ourq pour créer (au-dessus) le boulevard Richard Lenoir. Plus de deux kilomètres de mystère et de poésie dans les viscères de Paris… Tous les 100m il y a une bouche d’aération à travers lesquelles le soleil allume de grandes colonnes diagonales de lumière. Pas d’autre bruit que le battement des rames et les « oh » d’admiration. Nous sommes tous subjugués par l’ambiance. Nous ne croisons qu’un seul bateau (de touristes).
Le tunnel débouche en pleine lumière dans le bassin de l’Arsenal. Charmant port en plein Paris, habité par une centaine de chanceux sur leurs péniches, parfois très belles. L’après midi est libre. Nous suggérons à nos visiteurs de marcher vers la place des Vosges ou abondent de bons troquets bien traditionnels.
A 20h nous avons rendez-vous au restaurant « le Grand Bleu » où nous tenons une assemblée générale ponctuée de toasts.
Dimanche: Météo de fête. Soleil exquis, pas de vent.
Nous sommes presque à l’heure pour l’écluse de 8h. C’est qu’il faut être sorti de Paris à 9h30!! C’est l’enchantement! Chaque pont ouvre une nouvelle page, un nouveau paysage. C’est le pont Sully et le Paris médiéval de l’île St Louis, puis le (vilain) pont St Louis et Notre Dame majestueuse et blonde dans le premier soleil de cette belle matinée, le pont d’Arcole et la Samaritaine, le pont au Change et la Conciergerie, le pont Neuf et le siècle des lumières avec l’Institut et le Louvres, le pont Royal et le musée d’Orsay, le pont de la Concorde et l’Assemblée Nationale, le pont Alexandre III (tellement kitch)… La tour Eiffel. Et petit à petit ,le Paris récent puis moderne, puis contemporain.
La brigade fluviale nous escorte jusqu’au pont Mirabeau. Nous sommes sortis de Paris avant le réveil des bateaux mouche, avec de belles images plein la tête et plein les appareils photo.
Ensuite c’est notre terrain de jeu habituel: le bras mort de l’Ile St Germain, l’Ile Seguin et son interminable chantier. Et la base nautique.
Le temps de ranger un peu les bateaux et (encore merci Eric) la table est mise pour un dernier repas en commun. Nos visiteurs sont tous ébahis par les équipements de la base, les bateaux, et la foule de sportifs, très actifs en cette après-midi estivale.
Des liens se sont renforcés, d’autres sont créées. Nous avons fait connaître notre sport. Et puis nous avons signé notre nom sur une autre première (après un Sèvres-Nantes) : le tour de Paris à l’aviron!! Nous nous sommes donnés tant sportivement que spirituellement.
Un beau moment de vie.